Les origines du Pavillon Vendôme sont assez mal connues. Il a appartenu de 1670 à 1693 à un banquier parisien, Jean Delaunay, dont la fille a vendu le pavillon en 1697 à une chanteuse de l’Académie royale de musique, Françoise Moreau dite Fanchon (une variation sur Françoise). Celle-ci était un personnage fort connu. Elle passait pour une des plus belles femmes de son temps. En 1683, à l’âge de 15 ans, elle débute comme danseuse et tragédienne, dans l’opéra Phaéton.
Le prince Philippe de Vendôme, Grand Prieur de France et arrière-petit-fils d’Henri IV, en devint follement amoureux. Elle fut sa maîtresse en titre pendant vingt ans. Il entretint richement la belle Fanchon. L’abbé de Chaulieu, son ami et conseiller financier, s’inquiétait et se moquait du Grand Prieur qui souhaitait, avec Fanchon, «habiter la campagne six mois par an comme un Tartare». Pour pouvoir se retirer ainsi avec sa belle maîtresse, il fit commencer en 1699 les travaux du pavillon auquel son nom est resté.
La très belle Fanchon fit embellir son Pavillon de Chasse par les plus grands artistes travaillant dans les chantiers royaux : Versailles, Paris et Marly. Par l’intermédiaire de son prince, ils venaient achever le décor de ce noble bâtiment : le sculpteur Jean-Baptiste Poultier, le sculpteur Pierre Mallerot dit Lapierre, le sculpteur Hanard, le peintre enjoliveur Claude III Audran.
En 1702, apparemment sur ordre du roi, la belle Françoise Moreau fut enfermée dans un couvent, ce qui convenait bien peu à son ardente nature. Elle a tout quitté, la scène, son amant Vendôme… et en 1705 elle est sortie pour épouser le Marquis de Villiers.
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Sources : Monsieur Christian Capdet du service Archives de la ville de Clichy et le livre Les Belles Heures de Clichy : De Dagobert… à aujourd’hui de Marc Gaillard, Editions Martelle.